Les conditions à remplir pour qu’une œuvre soit agréée

Les œuvres des individus ne sont agréées auprès d’Allah que si elles respectent deux conditions :
  • Première condition L’œuvre doit être vouée exclusivement à Allah, car Allah dit : « Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la Salat et d’acquitter la Zakat. Et voilà la religion de droiture ». (98:5)

    Dans un hadith qodsî, Allah dit : « De tous les associés, Je suis celui qui se passe le plus de l'association. Quiconque accomplira une œuvre dans laquelle il M'associera à un autre, Je le laisserai avec son association ». (Muslim #2985)
  • Deuxième condition : il est impératif de suivre le modèle du Prophète, en sorte que l'œuvre soit conforme à ce qu’a enseigné le Messager. On ne peut suivre correctement le Prophète que si six conditions sont remplies :
    • La justification :
    • si l'individu adore Allah en pratiquant un acte associé à une justification qui n’est pas légale du point de vue de l’islam, c’est une innovation rejetée. Nous pouvons prendre pour exemple le cas de certaines personnes qui passent la veille du vingt septième jour du mois de rajab à prier, arguant que c’est la nuit au cours de laquelle le Messager fit le voyage et l’ascension nocturnes : la prière de nuit est effectivement une adoration, mais lorsqu’elle est associée à cette occasion particulière, elle devient une innovation, parce que cette adoration s'est appuyée sur une justification qui n'est pas vérifiée dans la législation islamique. Cette caractéristique – le fait que la cause de l’adoration soit conforme à la législation islamique- est un point important qui révèle le caractère innové de beaucoup d’actes qu’on croit être de la Sunna alors qu’il n’en est rien.
    • Le respect des critères et des catégories prescrites : l’adoration doit absolument être conforme à la législation islamique sur le plan des critères énoncés. Si l’individu adore Allah en pratiquant une adoration qui ne respecte pas cette condition, elle ne sera pas agréée. Par exemple : si un homme immole un cheval en offrande, son offrande ne sera pas acceptée, par ce qu’il ne s’est pas conformé à la législation. En effet, on ne peut immoler dans ce cas que des camélidés, des bovins et des ovins.
    • La quantité : si un individu désirait ajouter une prière et la considérer comme obligatoire, nous dirions que c’est une innovation non acceptable, parce qu’elle est contraire à la législation dans la quantité. A fortiori si une personne effectue la prière de midi (dzouhr) en cinq raka’a par exemple, sa prière n’est pas correcte, selon l’avis unanime.
    • La manière : si un homme accomplit les ablutions et commence par le lavage des pieds puis essuie sa tête, lave ensuite ses deux mains et puis sa figure, nous disons que ses ablutions sont nulles, parce que contraires à la législation sur le plan formel.
    • Le respect des périodes indiquées : si un individu fait son sacrifice de la fête au premier jour du mois de dzoul hijja , ce sacrifice est nul, parce qu’il est contraire à la législation qui a fixé une période donnée.
    • Le lieu : si une personne accomplit la retraite spirituelle (i’tikâf) ailleurs que dans une mosquée, sa retraite n’est pas correcte, parce que l’i’tikâf ne doit avoir lieu que dans une mosquée…

Le danger de l’innovation

Ainsi, il incombe à chacun de nous de vérifier tout ce qu’il veut accomplir dans le domaine du culte et de l’adoration pour voir s’il est conforme au Qur’an et à la Sunna authentique du Messager et de ses califes orthodoxes bien guidés, et d’accepter avec satisfaction ce qui est conforme à ces deux sources. Le Prophète a dit : « J’ai laissé parmi vous deux choses et vous ne vous égarerez point avec elles : le livre d’Allah et ma Sunna. Elles ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'elles arrivent au Bassin » . (Al Moustadrak, 1/172, n° 319.)

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Mise en garde et menace de châtiment

Il incombe à chacun de nous de s’attacher à la Sunna authentique du Messager, d'appeler sincèrement et sérieusement les gens à la mettre en pratique, parce que le bien consiste à suivre ses pas et s’attacher à sa Sunna, qu'il s’agisse de ses actes ou de ses paroles, et condamner et abandonner toutes les innovations. Il est également du devoir de chacun de nous, lorsqu’il voit ou entend ce qui est contraire à la législation d’Allah et n'en fait pas partie, de donner des conseils et des explications afin d’obtenir l’honneur d’avoir défendu la religion d’Allah et élevé son étendard. Le Messager a dit : « Transmettez de moi, ne serait-ce qu’un verset, parlez des (choses étranges qu’ont connues les) fils d’Israël, il n’y a pas de péché à cela et que quiconque ment sciemment en mon nom aille occuper son siège en Enfer ». ...

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L’islam, une religion complète ?

Aucun musulman n’est censé ignorer que l’islam est une religion complète et parachevée, car Allah dit : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’islam comme religion pour vous » (4:3)